Embargo russe Menace sur les aides aux agriculteurs de l'UE
Bruxelles, 14 oct 2014 (AFP) - Les arbitrages budgétaires en cours à la Commission européenne risquent de faire fondre les crédits disponibles pour aider les agriculteurs européens à amortir l'embargo russe sur les exportations agroalimentaires de l'UE, a mis en garde mardi une source européenne.
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Selon la lettre rectificative au budget 2015 de l'UE, les recettes additionnelles disponibles pour le financement de la Politique agricole commune (Pac) s'élèvent à 465 millions d'euros, a précisé cette source. Une manne sur laquelle comptent responsables et agriculteurs pour amortir les effets de l'embargo russe décrété début août, et qui affecte des exportations ayant atteint 5 milliards d'euros en 2013.
Problème : dans un contexte d'austérité, et alors que le budget de l'UE est mis à rude épreuve par une série d'urgences humanitaires (Syrie, Ebola notamment), l'exécutif européen voudrait ventiler hors Pac l'essentiel de ces fonds, ne laissant à l'agriculture qu'une marge de 17 millions. Cela contraindrait la Commission à recourir à une autre source de financements, la « réserve de crise » de quelque 430 millions d'euros prévue par la réforme de la Pac. Mais pour que cette réserve soit abondée, les agriculteurs doivent renoncer à 1 % des paiements directs prévus par la Pac.
Depuis l'entrée en vigueur de l'embargo décrété par la Russie, la Commission a déjà annoncé des mesures de soutien en faveur des secteurs maraîcher et laitier pour un montant de quelque 350 millions d'euros, selon la même source. Si ces montants devaient être prélevés sur la réserve de crise, il ne resterait qu'un reliquat pour financer de nouvelles mesures supplémentaires de soutien. De telles aides sont notamment réclamées en faveur de l'élevage porcin, ou pour des compensations ciblées aux producteurs les plus dépendants du marché russe, dans les pays baltes et en Finlande.
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